J'écris

L’importance du titre

Titre

Hello !

Nous voici de retour dans l’écriture pour aborder un thème dont j’avais brièvement fait allusion la dernière fois : le titre.

Chapitre 1 : Quand choisir son titre ?

Comme vous le savez, un titre n’est pas à choisir à la légère. Il nécessite quelquefois une grande et longue réflexion. Il ne faut jamais perdre de vue que c’est lui (ainsi que la couverture) qui sera notre premier contact avec nos lecteurs.

La première question que l’on se pose est certainement « à quel moment dois-je réfléchir à mon titre ? ». Beaucoup vous diront d’attendre le point final de votre roman car cela vous permettra d’avoir une vue d’ensemble et de viser juste.

# Avant, comme une évidence

Sauf que moi, je le choisis avant (je sais, j’ai la fâcheuse tendance à ne pas faire comme tout le monde).

Pour moi, mon histoire est déjà entièrement dans mon esprit, du début à la fin en passant par les péripéties. Je sais où je vais, pourquoi et par quels chemins je dois passer (même si de temps à autre de nouvelles routes apparaissent sur la carte). Dans tous les cas, la fin reste la même (ce n’est pas pour rien que je commence toujours par écrire le premier chapitre, puis le dernier).

De ce fait, je sais déjà quelle dimension donner à mon roman et l’essentiel qui doit en ressortir.

# Au fil du livre

Oui mais, me direz-vous, et si une de ces nouvelles routes  transforme une partie de l’histoire, même si la fin reste inchangée ?

Et bien, c’est tout l’intérêt de faire évoluer son titre en même temps que son texte. Mes titres ne sont jamais définitifs, ils mûrissent au fil de l’histoire. Mais je dois admettre qu’ils changent rarement du tout au tout. La structure reste la même, seuls quelques mots sont amenés à être remplacés.

Bien souvent, mon titre me sert également de fil conducteur pour la rédaction de mes histoires.

# Au secours, j’ai pas d’inspi !

Je dis bien souvent, car ça n’a pas toujours été le cas. Dans le roman que j’écris actuellement, l’histoire se déroule en six tomes (oui je sais, ça fait beaucoup). J’avais trouvé, pour chaque tome, le titre que je souhaitais lui donner.

Pour tous. Sauf pour le premier. Gênant n’est-ce pas ?

Au fil de l’écriture, je n’arrivais pas à trouver quelque chose qui créerait du lien avec le ton que je souhaitais donner à cette partie de l’histoire.

Chapitre 2 : Comment trouver un titre ?

Du coup, je me suis mise en quête de réflexions. J’ai d’abord noirci des feuilles de propositions en tout genre en m’aidant des conseils que j’avais lus.

# Lister l’essentiel

Comme beaucoup, j’ai commencé à mettre à plat le nom de personnages, de lieux, d’objets importants, bref de l’essentiel de ce premier tome. Le moindre détail qui me semblait pertinent dans l’histoire a eu sa place dans des titres provisoires.

Ensuite, il a fallu démêler tout ça. J’ai commencé à rayer les titres qui en disaient trop sur l’histoire à venir. Quel intérêt pour un lecteur de lire un ouvrage qui lui raconte déjà la fin ?

De plus, j’aime beaucoup jouer sur le double sens. Et c’est un exercice d’équilibriste que de vouloir en dire sans en révéler. Le tout est de savoir rester un soupçon mystérieux, de donner envie à quelqu’un d’ouvrir ce fichu livre.

# Chercher l’inspiration ailleurs

J’ai aussi regardé les têtes de gondoles des librairies pour voir ce qui se faisait. Pour ma part, j’ai choisi d’opter pour le nom du personnage principal, liant ainsi tous les tomes. Mais chacun d’eux possède ensuite un sous-tritre : à la manière de Tolkien ou de Rowling (et pour cause, je tente de créer un monde de toutes pièces dans un milieu plus médiéval que fantastique).

J’ai aussi opté pour un titre court en me basant sur mes propres choix en matière de lecture. Il est exceptionnel que je choisisse des ouvrages dont le titre est très long (vous en avez eu la preuve avec mon article sur le Rêve) et c’est aussi quelque chose d’assez rare dans les étagères des bibliothèques.

# La cohérence, le maître mot

Mais attention, dans ce type de recherche, il ne faut pas s’éloigner du style littéraire dans lequel on écrit. Un style fantastique, policier ou romantique n’aura pas les mêmes codes en matière de champs lexicaux, par exemple.

Il faut donc aussi être attentif à la façon dont nous avons rédigé notre roman. Non seulement sur le fond : n’allez pas renommer votre ouvrage « le Clown de Central Park » si votre histoire se passe à Marseille, et que rien ne vous lui à New York. Mais aussi sur la forme. Il faut de la cohérence, jusqu’au bout des ongles mots.

Chapitre 3 : Valider son titre.

# Vérifier la musicalité

Pour valider définitivement mon titre, je l’ai soumis à un exercice que je réalise beaucoup : la lecture à voix haute. J’ai besoin de ce passage pour valider tout ce que j’écris, voir si les mots sonnent bien au creux de mon oreille. A l’instant où je l’écris, puis sur le long terme. Ҫa me permet de valider, de modifier ou de supprimer.

# L’appel à un ami

J’ai ensuite testé mon titre sur des amis. Ils n’ont jamais lu mon histoire, ils savent simplement que j’écris. Je leur ai seulement énoncé le titre, et j’ai attendu leurs réactions. Même si nos proches ne sont pas toujours objectifs, ils peuvent tout de même être de bons conseils.

On peut aussi tenté l’expérience des bêta-lecteurs mais personnellement je ne me sens pas encore prête à franchir ce cap (confiance en toi, quand tu n’es pas là).

# Ok Google

Une autre vérification est de tester son titre dans la barre de recherche Google, histoire d’être sûr que personne n’a eu cette merveilleuse idée avant nous.


Et vous

Comment choisissez-vous vos titres ?


Haley
Crédit image : Rawpixel (Pixabay, CCO)

5 réflexions au sujet de “L’importance du titre”

  1. Hello 🙂
    Comme toi, je trouve généralement le titre dès le début, de même pour les titres de chapitres. Chacun sert de fil conducteur et me permet de retracer mentalement l’intrigue.
    Je vais poursuivre la découverte de ton blog 🙂

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  2. Ah vaste question ! Pour ma part, à chaque texte, à chaque roman ça demeure ma bête noire ! 🙂
    Sais-tu que dans la majorité des maisons d’éditions, ce sont les éditeurs qui décident du titre définitif ?

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